Espagne, open de Malaga, ronde 4. L’appariement semblait clair : Emilie P 0 point, avec les blancs, contre BYE.
« J’étais on ne peut plus motivée »
Après 3 défaites en autant de rondes, Emilie [le prénom a été changé] était encore en course pour sa 1ère norme de MIf « je n’avais plus qu’à remporter mes 6 dernières parties, j’étais on ne peut plus motivée »

C’est donc tout naturellement qu’elle refusa une soirée sur la plage pour commencer à étudier les parties de son adversaire, sur Chessbase. « Il n’a pas moins de 6519 parties avec les noirs dans la Mega 2015, sans parler des récents TWICs, je savais que j’en aurais pour la nuit entière, mais avec la norme en vue je me devais d’arriver préparée ».
Après une analyse minutieuse de l’intégralité des parties de son adversaire, elle se concentra sur deux 1ers coups possibles : 1.a4 et 1.a3 « Contre ces deux coups, il a un score catastrophique de 0%, mais on ne lui a pas joué 1.a4 depuis 1997, aussi je me résolus à jouer 1.a3 »
Il était alors 8h du matin. Emilie étudia entre autres les transpositions vers l’Attaque Prié, durant les 6h précédant la partie.
Las, lorsqu’elle arriva à la salle de jeu, l’arbitre lui expliqua qu’être apparié contre BYE signifie être exempt.
« Ce fut un véritable choc, car malgré la victoire, ce forfait signifiait la fin de mes ambitions de norme. »
Dépitée, Emilie décida de passer l’après-midi à analyser des parties de son joueur préféré. « Il n’a pas de très bons résultats, mais il a affronté parmi les plus grands champions et ce, dès Greco en 1620 ». Son nom ? Un certain NN.